De Facto

Macadam Circus

Un homme se promène dans une grande ville et se retrouve face à un petit éléphant. Il semble le seul à le voir, décide tout de même de le ramener chez lui. Son fils est ravi ; sa femme paraît s’en accommoder. Que faire de cet éléphant ? Et si c’était l’histoire d’un père, ayant survécu à une catastrophe, qui se souvenait de sa vie d’avant ? Ou un auteur au travail qui fabule, invective les absurdités du temps et radote pour se libérer de l’angoisse ?

Axel Cornil se livre sans réserve à cette performance rituelle et cathartique, portée par la musique de Nick Cave et jouée en extérieur. L’acteur-boxeur est à la fois l’équilibriste, le clown blanc et l’auguste de notre cirque existentiel.

C’est ça tu te dis, c’est bien ça. C’est ça qu’on va retenir. Que tout aura été de mal en pis, que tout aura été foutu en l’air, que tout aura été lamentable, et des salles entières de musées seront destinées à démontrer à quel point cette époque a été stupide. Tu te dis : nous sommes stupides. Tu te dis : c’est formidable d’être à ce point stupide. Et puis tu regardes ton fils, et tu as honte.

Présentation de la compagnie

De Facto est la structure où se produisent les spectacles issus du travail commun d’Antoine Laubin (mise en scène) et Thomas Depryck (dramaturgie). Leur mode de collaboration se réinvente à chaque projet. Combinant écriture de plateau et travail du texte (théâtral ou non, littéraire ou non), De Facto développe un théâtre-récit souvent polyphonique, à la fois ludique et noir, qui aborde sans oeillères les liens de l’individu contemporain aux systèmes collectifs et aux héritages.

www.cie-defacto.be

Thomas Depryck - Auteur

Thomas Depryck est auteur et dramaturge. Il est l’auteur notamment de « Le Réserviste » (Lansman/L’L/CED, 2013), « Dehors » (Lansman/L’L/CED, 2013), « Étreintes dans le noir » (Lansman, 2016), « Le jour du meurtre dans la vie de Thomas Sawyer et Huckleberry Finn » (Lansman/La scène aux ados), de « Quand les oiseaux ne chantent plus », "Le Bousier" et de "Macadam circus" (Lansman 2021, texte lauréat d'Artcena en mai 2018). Ses textes ont été joués et primés en Belgique, en France et en Allemagne (il a notamment reçu le prix de l’auteur International au Heidelberger Stückemarkt en 2016 pour « Le Réserviste/Der Reservist » (trad. de Frank Weigand). Son écriture se veut résolument proche du plateau et se conçoit le plus souvent en collaboration avec les metteurs en scènes et les comédiens.

Antoine Laubin - Metteur en scène

Antoine Laubin a mis en scène une douzaine de spectacles depuis 2004, parmi lesquels "Les Langues paternelles" d’après le roman de David Serge, "Dehors", création collective et textes de Thomas Depryck, "L.E.A.R." d’après Shakespeare, "Démons me turlupinant" de Patrick Declerck, "Le Réserviste" de Thomas Depryck, "Szenarios" de Jean-Marie Piemme, "Il ne dansera qu’avec elle", création collective et textes de Thomas Depryck, "Crâne" d’après Patrick Declerck et "Le roman d’Antoine Doinel" d’après François Truffaut. Il a aussi co-dirigé durant trois ans la revue Alternatives théâtrales et enseigne la dramaturgie et l’art dramatique à Arts2 (Mons, Belgique).
Il prépare actuellement un cycle de spectacles consacrés à l’Histoire de la Belgique francophone.

Distribution

Texte Thomas Depryck
Jeu Axel Cornil
Mise en scène, espace et régie Antoine Laubin
Assistanat à la mise en scène et régie Quentin Simon
Production Camille Lefèvre
Diffusion Julie Capitan Fernandez

Production

Production De Facto
Avec le soutien d’ARTCENA, du Théâtre Varia (Centre scénique de Bruxelles), de la Commune d’Ixelles et de Wallonie-Bruxelles International.

De Facto est une compagnie contrat-programmée de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour la période 2018-2022.

Le texte de Thomas Depryck, édité chez Lansman, est en vente lors des représentations.

Ils en parlent

Verbe (oscillant entre je, tu, il, entre récit factuel, réflexion et dialogue), mouvement (la chorégraphie offensive-défensive du boxeur) et volutes musicales (l’album Ghosteen de Nick Cave et une touche magistrale de violoncelle de J.-S. Bach) composent un rituel qui connecte l’intime à l’universel.

La Libre, Marie Baudet, 4 juin 2021

Axel Cornil assume avec force cet exercice périlleux, en y ajoutant encore le langage du corps, celui de la boxe, où les esquives, les directs et les crochets se font chorégraphie. Comme pour dire que face à la catastrophe qui risque de venir, l’attitude à adopter n’est pas l’avachissement mais la combattivité.

Focus Vif, Estelle Spoto, 1er juin 2021

Un spectacle-performance cathartique dont le paysage urbain est partie prenante, qui déploie simultanément la langue, le corps et la musique – celle de l’album « Ghosteen » de Nick Cave –, dans un rituel physique et musical très précis, mobilisant avec adresse les spectateurs au sein de ce cadre inédit.

L’Echo, Aliénor Debrocq, 27 mai 2021