

Théâtre
Le Raz de Marée

Du 5 au 25 juillet
De 19h20 à 20h55
Relâche le 11, 18, Trajet en navette compris
Château de Saint-Chamand
Présentation du spectacle Le Raz de Marée
Le raz de marée se déroule en bord de mer. Cela commence comme un conte: dans une belle maison dans les dunes un homme et une femme s’aiment d’amour tendre. Leur vie est magique, ils consacrent leur temps l’un à l’autre. Mais le conte devient cruel, quand un matin, ils découvrent quelques corps échoués sur la plage. Et encore. Des adultes, d’abord… puis un enfant. L’homme est résolu à continuer sa vie aussi normalement que possible. La femme se sent toujours plus corrodée par les événements. Leur relation amoureuse devient pathétique et futile, comparée à ce combat à mort.
Présentation de l'auteur Clara van den Broek et Paul Verrept
Paul Verrept (1963) est auteur, dessinateur et graphiste. Il écrit pour adultes et enfants. Il travaille souvent pour le théâtre. Parmi ses productions récentes: ‘Les tours de Beirout (Transparant/Moussem), Earth Diver (Transparant/Rührtiënnale), Flow my tears (Theater Luzern), ‘Le monde’ (Stap) et ‘L’object perdu’ (De Roovers). Il a obtenu de nombreux prix, notamment le Gouden Uil et le Boekenwelp.
Présentation du metteur en scène Travail collectif
La mise-en-scène est le fruit de la collaboration entre Clara van den Broek, Paul Verrept, et Eric Engels. Clara fait partie du collectif de théâtre SKaGeN, qui joue ses productions dans le monde entier depuis 19 ans. SKaGeN est constamment à la recherche de nouvelles formes théâtrales pour rendre compte des problèmes sociaux urgents de notre époque.
Sous-titrage en anglais pour les représentations du 5 au 10 juillet.
Presse
"Le Raz de marée, de Paul Verrept, interroge le comportement des hommes troublés par une situation qu’ils préfèrent ignorer. Superbe et glaçant. (…) Clara van den Broek est majestueuse (...) rayonnante de vérité. (…) Saisissant.”
“La nouvelle pièce de la compagnie anversoise de théâtre SKaGeN est née d’une collaboration avec l’écrivain Paul Verrept, lui aussi anversois. Une collaboration qui devrait sans nul doute connaître une suite. Le raz de marée est une histoire de bonheur et d’amour, mais aussi de menace et de tiraillements intérieurs. La mer en tant que métaphore des frontières humaines est souvent présente dans la littérature comme dans l’art pictural : c’est face aux éléments plus grands que lui que l’homme est confronté à ses (im)possibilités. "Les Vagues" de Virginia Woolf se passent, non sans raison, en bordure de mer. Le raz de marée joue avec l’idée romantique d’une vie en bord de mer, inondée de «luxe, calme et volupté». Un rêve qui éclate en morceaux lorsque des corps de réfugiés échouent sur la plage. Et cette image-là est impossible à effacer. Que nous le voulions ou non. Mais l’attitude que nous adoptons découle de nos propres choix.” “Lentement, la femme se met à parler et lentement, elle sort de sa torpeur. Verrept chamboule de main de maître cet idéal domestique et policé, et met à nu les lézardes de ses murs, les fuites de ses toitures, les fissures de ses sols. L’actrice Clara van den Broek mène ce monologue avec une intensité qui emplit tout l’espace.” “La maison en bord de mer est vue comme le symbole d’une vie parfaite.”
“Le raz de marée tient plus de la poésie parlée que du jeu expressif. Mais cette quiétude lui donne sa force. Il est beau de voir comment Verrept, en quelques métaphores bien choisies, relie l’échec d’une relation amoureuse au naufrage des réfugiés. Ainsi, la femme dit : “Notre embarcation coule. Tu passes par-dessus bord. Et moi aussi, je tombe à l’eau.” À en serrer la gorge.
“Au lieu de coucher une fois de plus sur le papier la misère à laquelle sont confrontés les migrants, Verrept trempe sa plume dans le noir encrier du malaise et des problèmes de conscience auxquels nous, Européens, sommes confrontés.” (…) “Cet amour si idéal et tendre se plie et se casse. Van den Broek ne le raconte pas littéralement, elle le montre avec un froncement de sourcils, une intonation, un mouvement.” (…) Le raz de marée médite sur le flot d’émotions, de gens et d’images qui submergent cette Europe, sans vouloir moraliser. Paul Verrept a cherché et trouvé les mots prégnants de l’intimité douillette et de la passion, mais aussi titubants d’impuissance. Son texte porte Le raz de marée et laisse Clara van den Broek exceller en toute intimité et sobriété.”