

Théâtre
Ce qui demeure
de Élise Chatauret Paris, France
du 06 au 26 juillet Relâches les 12 et 19 juillet
à 10h00Durée : 1h40Trajet en navette compris
La Patinoire
“J’ai vécu presque un siècle. Entre le moment de mon enfance et aujourd’hui, c’est une période de bouleversement total et d’évolution incroyable… (…). J’ai vécu toutes les transitions. J’ai une vue panoramique.”
Présentation du spectacle Ce qui demeure
« Ce qui demeure » interroge la mémoire, la construction de l’histoire et le rythme d’un siècle à travers le regard d’une femme de 93 ans. Fruit d’une écriture plurielle et documentaire à partir d’entretiens, le spectacle se situe au croisement de la petite et de la grande histoire, mêlant mémoire collective et parcours d’une vie de femme. À la surface des mots, émerge peu à peu ce qui semble échapper à l’histoire officielle.
Deux jeunes femmes et une musicienne explorent la restitution de ces paroles aujourd’hui avec une question : qu’est-ce qui reste d’une vie ? qu’est-ce qui demeure ?
Presentation of the show Ce qui demeure
Fruit of a plural writing, “What lives" questions the memory and the rhythm of a century through the eyes of a 93-year-old woman... At the crossroads of the small and the big history, the interviews mix intimate memories and collective memory. The journey of a feminine life and the flow of a century. Two young women and a musician explore a question: What stays at the end? What lives?
Présentation de l'auteure Élise Chatauret
Élise Chatauret s’est formée en jeu à l’école Claude Mathieu et Jacques Lecoq entre 2002 et 2005 puis en mise en scène de 2012 à 2015 au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique.
Elle écrit et met en scène ses spectacles à partir de confrontations brutes avec le réel travaillant comme une réalisatrice de films documentaires. En 2008, elle crée la compagnie Babel qu’elle dirige depuis.
Presse
« Elise Chatauret : confession d’une grand-mère du siècle », 30 janvier 2017 « (…) Un quasi-siècle par tous les bouts, grands et petits, historiques et intimes. (…) Un dialogue secret s’instaure entre chaque spectateur et cette vieille personne en en convoquant d’autres appartenant à la vie de chacun. Ces êtres bien plus âgés que l’on a écoutés des heures et des heures sans se lasser de les entendre dévider la pelote de leur vie, avec des nœuds, des fils emmêlés, des trous, réitérant à l’infini telle scène héroïque, tragique ou comique qui aura marqué leur vie. Filtré par le jeu tout en finesse des actrices et leur empathie distancée, le spectacle évite tous les pièges du pathos en se tenant à une distance juste. »
« (…) Il s’agit toujours de (ré)écriture documentaire. (…) Les paroles issues des entretiens sont recomposées, puis, traversées par les comédiens, elles deviennent un récit conçu au plateau. Ainsi, Ce qui demeure est le fruit d’un dialogue avec une femme de 93 ans. Programmée cet automne au Théâtre Paris-Villette, à la Maison des Métallos, et au festival Impatience, cette création interroge avec pudeur « ce que chacun choisit de conserver de sa vie ». ce goût du déplacement se retrouvera dans Saint-Félix, prochain projet conçu avec le dramaturge Thomas Pondevie et portant sur un hameau. Une création qui, comme toutes les autres, permet à Elise Chatauret de « [s]’interroger sur ce qu’est le théâtre, et ce que signifie d’y transposer une parole. ».
« (…) Une bouleversante et pudique histoire de mémoire et de transmission, politique comme intime, entre vieille dame et jeune fille. (…) Entre documentaires et rêves. Le réel juste décalé, décodé, stylisé, ridiculisé ou magnifié. ». Par Joëlle Gayot, 6 décembre – 12 décembre 2017 « (…) Au festival Impatience les jeunes metteuses en scène dissèquent notre époque dans sa globalité (…). Pour Ce qui demeure [Elise Chatauret] a longtemps interrogé une dame de 93 ans (…). En lieu et place des relectures shakespeariennes, des variations raciniennes et de fragments tchékhoviens, fleurissent plutôt cette année des écritures ex nihilo, qui réinventent la langue à mesure qu’elles imaginent les fables. Bonne nouvelle ! (…) ».